Israël, Gaza et les médias

Que dire du traitement de l’annonce de ce bombardement sur l’hôpital Al Ahli de Gaza ?

On imagine l’AFP recevoir le message venant du Ministère de la santé du Hamas. Lecture faite, quelle serait une réaction normale de toute personne un tant soit peu avertie du contexte israélo-palestinien ?

Et bien, ce serait de douter.

  • Est-ce l’habitude d’Israël de bombarder des hôpitaux ? De s’en prendre directement aux civils ?
  • N’a-t-on pas récemment vu des roquettes venant de Gaza retomber dans Gaza (cela a été particulièrement remarqué en mai 2021 – 20% des roquettes !) ? Et justement cette explosion arrivait en même temps qu’un salve de roquettes lancées par le Djihad Islamique vers Israël.
  • Comment un missile pourrait faire entre 200 (chiffre relayé par l’AFP mardi soir) et 500 morts (chiffre annoncé le lendemain) ? Un chiffre si vite établi ? N’a-t-on pas d’exemples où les chiffres ont été volontairement exagérés ?
  • Ne devrait-on pas analyser nous-mêmes les images de cette explosion ? En particulier celles de la chaîne Al-Jazeera. 
  • Enfin ne devrait-on pas écouter l’accusé, Israël, surtout dans un contexte si grave ?!

Le x-tweet de France Info, radio publique dite d’information, du 17 octobre à 20h14, soit 1h15 après l’explosion, est un des plus significatifs : « un raid israélien sur un hôpital à Gaza fait au moins 200 morts » (voir la capture d’écran). À 20h43, soit une demi-heure après, la chaîne continue « le bilan ne cesse de s’alourdir à Gaza. » 

Ce jour-là, encore, les journalistes se sont libérés de tout sens critique et ont immédiatement relayé le message du Hamas. À se demander même s’ils ne se sont pas empressés de le faire sachant que l’information serait vite démentie…

Pourtant ces mêmes journalistes savent être prudents. En face de cette précipitation du 17 octobre, souvenons-nous de la prudence choisie le 7 octobre, toute information devait être prise avec précaution et était transmise avec tout autant de conditionnel.

Ces journalistes donnent donc plus de crédit au Hamas, mouvement terroriste, qu’à Tsahal, armée d’une démocratie, Israël. Ils sont en réalité des militants pro-Hamas, il fut un temps nous nous serions contentés d’un « anti-israélien ».

Ce faisant, ils cristallisent la haine d’Israël et des Juifs, car on ne sait que trop bien que toutes ces manifestations pro-palestiniennes sont accompagnées de propos haineux envers les Juifs. En France, ils mettent une partie de la population en danger.

Les démentis, les rétropédalages, les chiffres revus à la baisse (entre 10 et 50) n’y changeront rien – et certains médias entretiennent encore le doute trois jours après ;  la haine, décuplée en quelques heures, restera.

Il est incompréhensible que ces journalistes puissent continuer ainsi leur activité.

Ce n’est plus une question de déontologie mais de sécurité pour les français juifs. Pour ceux qui ne se sentiraient pas concernés, on rappellera qu’après les Juifs ce seront les français non soumis qui seront ciblés.

N’oubliez pas ce que dit Pierre-André Taguieff : « La haine des Juifs, la haine de la France et la haine de l’Occident s’entrecroisent ».

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