J’espère que vous avez écouté l’intervention de d’Omar Youssef Souleimane à l’Assemblée nationale du 16 octobre (ou que vous avez lu son livre). Il y a une question à laquelle il n’a pas répondu, question évidement pertinente mais qui n’était pas le sujet de Souleimane :
Comment LFI, qui n’a pas encore déclaré avoir renoncé à l’égalité entre les hommes et les femmes, peut-elle s’allier aux islamistes ?
Dans un même genre il y a le sujet de l’homosexualité et nous avons eu un début de réponse lorsque les islamistes déclarés de la flottille Global Sumud ont quittés les bateaux justement à cause de la présence d’homosexuels à bord.
Revenons à l’égalité homme-femme. La réponse a été donnée par Jean-Luc Mélenchon en juin 2025 quand il a expliqué que le voile dans l’islam était un symbole de soumission à Dieu et non aux hommes. La déclaration de Mélenchon a été prise uniquement comme une allégeance aux femmes musulmanes, potentielles électrices et les journaux ont retracé ses positions par rapport au voile de 2010 à aujourd’hui, plus généralement il a été un marqueur de sa dérive séparatiste.
Or depuis quelques années, on commence à comprendre que le port du voile n’est pas une enfreinte à la laïcité (comme beaucoup on pu croire par méconnaissance, la rue est un espace où l’on peut afficher sa religion par exemple) mais qu’il va à l’encontre d’une valeur fondamentale de notre République : l’égalité entre les hommes et les femmes*. Seul signe visible de cette inégalité, tout les autres sujets sont encore enterrés.
Aussi ce jour là, Mélenchon a fait bien plus que de s’assurer un nouvel électorat musulman, il a répondu à toutes les féministes qui, un jour ou l’autre, allaient devoir ouvrir les yeux face à cette inégalité criante qui est l’obligation du port du voile. Les femmes ne se soumettent pas à l’homme mais à Dieu, de patriarcat il n’y a pas, le sujet est clos, les féministes restent dans l’enclos.
La soumission à l’homme, non. La soumission à Dieu, oui.
Quant au fait que la soumission à Dieu d’un citoyen soit accepté par un parti de gauche, le sujet est très rapidement écarté. LFI défend non pas une religion mais l’homme opprimé à cause de sa croyance. Au passage il se glorifie de respecter le principe de la laïcité (liberté de croyance), même principe qu’il dénonce tant et plus quand de nouvelles lois sont formulées pour le protéger (comme la loi contre le séparatisme en 2021).
Et bien entendu tout cela passe dans les médias sans que Mélenchon ne soit pas plus ennuyé sur les convictions de ses électeurs au sujet des femmes.
On saura combien de fois un journaliste aura fait son travail au nombre de doigts d’honneur faits par Mélenchon. Merci à Benjamin Duhamel !
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