Les marqueurs de la dérive séparatiste de Mélenchon

Dernier volet de notre triptyque sur Jean-Luc Mélenchon

Mélenchon et les neuf cercles du complotisme
Mélenchon antisémite ? Oui, assurément
Les marqueurs de la dérive séparatiste de Mélenchon

Il fut un temps où Mélenchon n’aimait pas le voile et dénonçait ceux qui le prônaient. « En ce moment, on a le sentiment que les gens vont au-devant des stigmatisations : ils se stigmatisent eux-mêmes – car qu’est-ce que porter le voile, si ce n’est s’infliger un stigmate – et se plaignent ensuite de la stigmatisation dont ils se sentent victimes ». C’était en 2010.

Il disait aussi « Je conteste le terme d’islamophobie, quoique je le comprenne. Ce sont les musulmans qui pensent qu’on leur en veut parce qu’ils sont musulmans. Moi, je défends l’idée qu’on a le droit de ne pas aimer l’Islam…» C’était en 2015.

Mais c’est bien autour de ce terme que va se jouer toute sa politique de drague d’un électorat musulman – « le cheval de Troie des salafistes » disait Manuel Valls. Entre dénoncer les discriminations envers les musulmans et considérer qu’il cache une volonté d’éteindre toute critique de l’Islam, chacun choisit sa définition et la complicité intellectuelle s’installe.

Après l’échec du Front de Gauche aux européennes en 2014, JLM déclare « Mon problème n’est pas de rassembler la gauche, c’est de fédérer le peuple ». Le ver est dans le fruit. Imaginant le rapprochement des luttes, l’acoquinement avec les islamistes commence. Les opprimés seront les musulmans. Il rêve d’une nouvelle révolution.

Il n’a alors de cesse de faire l’amalgame entre musulmans et islamistes en nommant racisme contre les musulmans tout ce qui est rejet de l’islamisme. La méthode Coué est à l’œuvre.

Vint alors le temps où Mélenchon banalisa le port du voile en le nommant chiffon. « Je ne vois pas où Dieu s’intéresserait à un chiffon sur la tête ». C’était en 2017.

Puis il participa à cette « grande marche de 2019 contre l’islamophobie » aux côtés des activistes islamistes les plus virulents de France. Il s’en accommoda aisément en disant ne pas « confondre quelques personnes (sans en nommer aucune) avec la valeur de la cause qui est servie ». Pourtant en novembre 2015 d’être à coté du RN lors de l’hommage national rendu aux victimes des attentats du 13 novembre l’avait rendu furieux.

Au passage le terme islamophobie a été intégré.

Dès lors son action ira nourrir le séparatisme, jusqu’à dire de la loi s’y rapportant : « C’est une loi inutile et dangereuse qui va semer la division (…) Il y a dans ce pays, une haine des musulmans déguisée en laïcité ». Il prévient les 6 millions de musulmans en France que leurs libertés seront limitées.

C’était en 2021.

Aujourd’hui, dans Libé, Mélenchon présente l’islamophobie comme le droit de « détester les autres ». Quel chemin parcouru !

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Reprise dans Tribune Juive

Depuis cet article…

  • 10 avril 2022 : Jean-Luc Mélenchon réalise un score de 21,95% (3ème) au premier tour de la présidentielle et ne donne pas de consigne de vote pour le second tour
  • du 2 au 5 mai 2022 : la LFI conclut un accord électoral avec les partis de gauche PCF, EELV, PS et Génération.s, la NUPES, avec pour slogan « Mélenchon Premier Ministre ». Il s’agit d’un accord électoral et non d’un groupe, ce qui permet de cumuler les temps de parole dans les média.
  • 19 juin 2022 : LFI obtient 72 députés (derrière le RN à 89), l’ensemble de la NUPES obtient 137 sièges

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