Ils sont tombés par terre

les limites à la liberté d'expression, de Sandrine Rousseau

Elisabeth Badinter dit au sujet de Sandrine Rousseau « elle veut tout flamber », tout mais surtout l’homme blanc dont le patriarcat est cause de tous nos maux : féminicides, racisme, déforestation, nucléaire, homophobie… On ne reviendra pas là-dessus (voir les liens  ci-dessous). 

Puis, E. Badinter, toujours, la décrit comme « une femme dans la toute-puissance ». En effet, elle s’égare jusqu’à faire des erreurs historiques, à dévier des pensées ou dévoyer des combats, s’insurger contre la liberté d’expression… sans que, à l’image des dirigeants de régimes totalitaires, rien ne la déstabilise. Et quand sa toute puissance arrive à son paroxysme, elle entend des acclamations alors que ce sont des sifflets qui l’accueillent – c’était au rassemblement de soutien aux femmes iraniennes place de la République à Paris dimanche 2 octobre ; il faut rappeler qu’elle avait dit que le voile pouvait être « un embellissement » pour la femme. 

Or, comme les harceleurs et les mégalomanes, Sandrine Rousseau ne serait rien sans son public. Quel est donc ce public ? Celui, qui, au nom de combat idéologique, accepte, valide, défend, partage ses propos ?

Méprise-t-il tellement la connaissance que les erreurs historiques de S. Rousseau dans son domaine de prédilection ne l’inquiètent pas ? Alors qu’il déglingue les élites, il veut bien croire à ses titres ! Son esprit critique est-il tellement émoussé que de grands mots criés deviennent raison ? La vérité se mesurerait au sonomètre.…L’outrecuidance masque l’extravagance et il admet que le travail devienne une valeur de droite. Ce public dont le raisonnement est si peu développé accepte qu’on lui cache une piscine derrière une baignoire. Aurait-il une vie privée déjà si publique qu’il laisse sans sourciller S. Rousseau s’y immiscer, régler son ménage selon ses partages. Il peut aussi renoncer à sa liberté d’expression pour que des rires ne froissent pas l’ego de leur Rousseau !  Il peut mépriser la justice quant elle s’en fait maître et rend ses verdicts…

À croire que ce public a l’esprit déconstruit… dans le sens premier du terme.

Les hommes, culpabilisés, qui pensent être pardonnés en souffrant ce mépris proclamé, laissent une image christique assez étonnante finalement. Quant aux femmes qui valident toute cette haine des hommes mais partagent leur vie d’une manière ou d’une autre, elles font preuve d’une incohérence manifeste. Enfin à ceux qui acceptent ces superlatifs, cette violence verbale pour dénoncer un patriarcat déjà bien amoché en France, que leur restera-t-il pour dénoncer les féminicides, les crimes contre les femmes en Iran, en Afghanistan, les viols en Ukraine… ?

Ce public accepte une lecture unique à travers un prisme vagino-centré. Comment vouloir éradiquer les différences en creusant des fossés entre l’homme et la femme ? Comment enlever des barrières en en posant d’autres au point de rompre avec l’universalisme ?  

Le but du féminisme n’est pas de poser la femme comme victime mais de l’affirmer comme puissante dans son savoir et son pouvoir. Ce n’est pas de détruire l’autre mais qu’il la considère comme son égal, d’enlever les préjugés. Finalement, ce féminisme à la S. Rousseau (et d’autres) ressemble à cet anti-racisme fondamentalement raciste. 

Ce qui domine dans ce public est bien l’esprit grégaire soutenu par une mémoire sélective surdéveloppée qui permet d’oublier pour pouvoir continuer… Je ne sais comment le nommer.

Illustration d’Olivier Ranson

Liens – Ils sont tombés par terre

Publication originale sur Facebook : 👉 𝗜𝗟𝗦 𝗦𝗢𝗡𝗧 𝗧𝗢𝗠𝗕𝗘́𝗦 𝗣𝗔𝗥 𝗧𝗘𝗥𝗥𝗘

« elle veut tout flamber » [Le Point]

Portrait de Sandrine Rousseau [le Franc-Tireur n44]

Le travail est « une valeur de droite », répond Sandrine Rousseau, le 15 septembre 2022 [Sud-Ouest] 

Sandrine Rousseau prétend que Darwin dont les œuvres majeures remontent aux années 1860-70 a influencé Ricardo mort en 1823 et Malthus en 1834 – vidéo sur Twitter

Depuis cet article…

S. Rousseau quand approuve l’action des militantes écologistes qui ont jeté de la soupe sur les Tournesols de Van Gogh à la National Gallery. « L’action de ces jeunes avec de la soupe est hyper intéressante parce que très dérangeante. La colère monte chez les jeunes contre l’inaction climatique. Et ils ont raison d’être en colère. Vraiment » [Nouvel Obs]

Le 16 octobre Sandrine Rousseau a déclaré sur LCI : «Je rassure Emmanuel Macron, à la fin de la #Marchedul6octobre, il aura toujours la tête sur les épaules. ».

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