Inutile d’aller en Afghanistan où les conséquences de l’islamisme pour les femmes sont des plus violentes, inutile de regarder vers le Japon où une lourde tradition sexiste subsiste, un tour d’horizon en France, où l’on chante « femmes je vous aime », suffira à nous éclairer.
Femme effacée
Le voile en France, on le sait, s’impose par les voies culturelles, commerciales, politiques, juridiques… On tord nos principes de tolérance, d’émancipation, de représentativité, de liberté de choix… pour donner une place à l’effacement de la femme.
Femme vassalisée
Sous couvert de ce que les règles (juridiques, morales…) ne sont pas les mêmes selon les pays, les religions ou les coutumes, le relativisme culturel exige qu’elles soient toutes acceptées, jusqu’à se compromettre sur l’excision par exemple. La contestation de l’universalisme mène très rapidement à l’idée que les femmes n’ont pas les mêmes droits.
Femme immolée
L’intersectionnalité dévoyée a rapidement créé une concurrence victimaire entre ses catégories et a établi une échelle de priorité. On l’a vu de manière criante dans l’affaire Bouhafs : les droits de la femme ont été sacrifiés sur l’autel de la lutte contre le racisme.
Femme rejetée
Le transactivisme, qui demande une égalité absolue entre femmes et transexuels empêchera les femmes d’accéder au podium lors de toute compétition sportive. Des vies consacrées à ces exploits sont froidement balayées.
Femme niée
Un homme pourrait « être enceint » ! On réfute cette vérité biologique qu’il est nécessaire d’avoir un utérus, organe propre à la femme, pour enfanter… D’ailleurs pour éluder cette spécificité il est demandé de parler de personne avec utérus ; le mot femme est rayé du lexique trans. L’idéologie de l’autodétermination des genres revient à la négation de la femme.
Femme insultée
L’homme est sommé de se déconstruire, de valoriser sa part féminine au détriment de sa virilité – caractère spécifique du mâle. Il est désigné comme dominateur, violeur et colonisateur car homme donc coupable d’une part sombre de notre Histoire. Quel outrage pour sa femme, sa soeur, sa fille, sa mère ou son amie ! Attaquer la moitié du genre humain c’est attaquer toute l’humanité et donc la femme.
Femme sacrifiée
Quand on confond le geste médical et le viol et qu’après des abus qu’il faut évidemment dénoncer, on demande l’arrêt de certaines auscultations qui sont pourtant efficaces pour les dépistages de cancer, c’est la femme qu’on met en danger.
Femme méprisée
Les quotas sont un sujet délicat car l’intention est évidemment louable mais le résultat mitigé. En effet la femme rencontrera le doute sur la valeur de ses compétences. Le quota résolvant un problème de représentativité a créé une question de légitimité. La femme devra soutenir le regard railleur ce celui qui ne voulait pas lui donner de place.
À ce rythme, ce sera bien au nom de la liberté, de l’égalité et de la fraternité que l’on étouffera la femme.
Merci à Olivier Ranson (illustration) qui prête ses dessins aux femmes libérées et ne les laisse pas tomber !