Origines et conséquences du relativisme culturel

Suite de notre série d’articles sur le transhumanisme

S’engouffrant derrière Descartes tout en lui apportant la contradiction, Kant place durablement la morale au centre de l’humanisme, la notion de bien et de mal est universelle et fondamentale dans la philosophie des Lumières du XVIIIème siècle.
Au XIXème, Nietzsche entrevoit et alerte sur le dépassement de la morale (Par delà le bien et le mal). Au XXème siècle, Claude Lévi-Strauss envisage que les sociétés humaines sont organisées en structures dont les individus n’ont pas conscience et qui dépendent fortement du contexte. Ainsi chaque société a ses propres définitions de bien et de mal. Mais contrairement à un contresens courant, Lévi-Strauss ne remet aucunement en cause la notion de morale.

Immanuel Kant, Friedrich Nietzsche, Claude Lévi-Strauss

Dans nos sociétés contemporaines composées d’individus d’origines différentes, l’imposition d’une morale universelle n’est pas aisée. L’exemple de la polygamie est parlant : totalement inacceptable dans les sociétés chrétiennes d’Europe ou musulmanes d’Asie, elle va de soi dans certaines sociétés arabes. Une solution de facilité pour éviter tout conflit – du moins à court terme – est de renoncer comme Aurélien Taché à toute limite « morale » : que chacun fasse comme il lui plaît.

Relativisme culturel

Ce relativisme culturel abolit toute notion de mal et donc toute idée de jugement. Ainsi V. Despentes écrit à propos de l’attentat de Charlie Hebdo : « J’ai aimé aussi ceux-là qui ont fait lever leurs victimes en leur demandant de décliner leur identité avant de viser au visage[…] ». Cet exemple repose sur une généralisation raciste qui fait de tout citoyen d’origine arabe une victime de la société (il est évident que V. Despentes n’aurait rien écrit de cela si l’acte avait été commis par des intégristes catholiques).
Exploitant chaque faiblesse de la société démocratique, des idéologues comme Edwy Plenel, pourtant père-la-morale par excellence, se saisissent de l’effacement du discernement pour retourner la morale en faisant des coupables les victimes, et de la société l’éternelle coupable.

Dans la même logique, l’idée se répand que les personnes emprisonnées sont avant tout victimes de la société.
À l’école, comment, si chacun peut fixer sa propre notion de bien comme horizon, exiger l’excellence ? Comment, pour revenir à Kant, envisager de faire son (ou ses) devoir(s) ?

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Aurélien Taché sur la polygamie et le certificat de virginité

Plenel et Despentes, la gauche anti-Charlie [Le Point]

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