Séparer l’homme du parti

Reconnaissons que la tâche de citoyen français n’est pas des plus simples. À chaque élection ses règles. Scrutins uninominaux, scrutins de listes… La législative est unique en son genre puisqu’il s’agit d’une élection nationale découpée en 577 scrutins, et dont les députés élus dans une circonscription n’en représentent pas moins le peuple français dans son ensemble. Il est donc par exemple incongru qu’on parle de parachutage pour une législative.

Cette complexité permet à certains de justifier leur choix par des considérations locales utilisées comme alibi moral : elles autorisent à soutenir un candidat de gauche dont ils assurent qu’il ne partage pas l’extrémisme de la NUPES tout en feignant d’ignorer que l’investiture de la NUPES est conditionnée à l’acceptation de l’accord électoral contenant toutes ses propositions (sortie de l’OTAN, non respect des traités européens…).

« Mélenchon Premier Ministre »

Pourtant, l’invention par Jean-Luc Mélenchon de l’élection du Premier Ministre rend cette année parfaitement clair l’enjeu national.

De plus, le nombre de candidats dissidents (dont 70 PS) illustre bien par contraste que l’investiture NUPES signifie la soumission à ces idées.

Enfin, d’autres candidats comme Fabien Roussel se sentent déjà piégés par les propositions qu’ils ont signées. Imaginerait-on un gouvernement où chaque composante se désolidariserait au moindre désaccord ?

Quoiqu’on en pense, voter pour la NUPES, c’est donc bien voter pour le contenu de l’accord électoral, indépendamment des qualités du candidat de sa circonscription.

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