En 2017, E. Macron, alors en campagne pour l’élection présidentielle, avait déclaré « Il n’y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse ». Puis quelques semaines plus tard, il ajouta « Le fondement de la culture française, c’est une ouverture sans pareil. Notre culture est toujours parvenue à se dépasser elle-même, à voguer vers le neuf, l’imprévu, l’inconnu ».
Pourtant « voguer vers le neuf, l’imprévu, l’inconnu » ce n’est pas pour les jeunes
La grande surprise a été lors de la fête de la musique de 2018, le palais présidentiel était ouvert au public pour la première fois pour cette occasion et l’on a pu admirer… le DJ Kiddy Smile. La vulgarité s’est aussi invitée comme une mauvaise fée. Le couple présidentiel a-t-il essayé de déjouer son sort en posant avec ?
À la même époque, les chèques culture arrivaient. Sans orientation donnée, ils ont principalement servi à acheter des mangas. À nous la démagogie !
Que Nakamura détrône Piaf, on peut le regretter…
Aya Nakamura est numéro un aux Pays-Bas avec son titre « J’suis pas ta catin Djadja, genre en catchana baby tu dead ça », elle a détrôné Piaf. Soit. Est-ce la raison pour laquelle R. Rebeyrotte (député LREM de Saône-et-Loire) la choisit comme exemple pour évoquer la richesse de la langue française ? La chanteuse défendrait et réinventerait selon lui la langue française. « Elle est en train de porter au niveau international de nouvelles expressions et évolutions de la langue. Et ça, ce sont des choses extrêmement fortes ». Réinventer, oui… en effet. Oui oui oui…
Ah non ! « oui oui oui » c’est l’autre, Francky Vincent, dans sa chanson « Tu veux mon zizi oui, oui, oui, oui », où l’on atteint un sommet de médiocrité avec des paroles graveleuses et dignes d’une cour de récréation de primaire.
Si ce n’est l’œuvre c’est donc l’homme
Depuis longtemps la médaille de l’ordre des Arts et des Lettres ne confirme en rien de la valeur de l’œuvre de celui qui la reçoit dans ces domaines précisément. Aussi n’a-t-on été qu’une enième fois décontenancé en apprenant cet automne que Francky Vincent, auteur compositeur, l’avait reçue. Si cette médaille ne gratifie pas l’œuvre, c’est donc l’homme qu’elle valorise, séparant l’homme de l’œuvre non pas pour l’œuvre mais pour l’homme. Qu’a donc fait cet homme pour que la Ministre de la Culture se permette d’occulter qu’il a Dieudonné pour « idole » (sic) et qu’au sujet de l’antisémitisme il dise « je ne le condamne pas, mais je ne l’apprécie pas ».
Dans notre malheur, on se réjouira que la France ne soit pas responsable du prix Nobel décerné à Annie Ernaux.
La culture sur l’autel de l’intersectionnalité…
Nous pourrions encore citer le récent choix d’E. Macron pour le sommet de la francophonie de 2024 : avec Yseult « Nous allons continuer à promouvoir notre si belle langue. » Inutile de citer ses chansons. On ne comprend qu’une seule chose : Yseult parle la « langue des jeunes » et on ne leur propose rien d’autre.
Mais à notre époque, si encline au wokisme, on se demande si ce choix ne sert pas une autre cause. Comme Yseult qui s’installe en Belgique certainement pour quelques optimisations fiscales mais prétextant d’un passé colonial français non avoué (non avoué ?), Macron, aurait-il, lui, choisi Yseult pour une autre optimisation : sera-t-elle la carte à sortir contre des futures attaques sur fond d’intersectionnalité ? On se le demande….
Publication originale sur Facebook : 𝗟𝗔 𝗖𝗨𝗟𝗧𝗨𝗥𝗘 𝗘𝗡 𝗣𝗔𝗧𝗨𝗥𝗘