On le sait*. Je le consigne encore une fois après le 7 octobre 2023, afin que ces informations soient regroupées et accessibles à tous.
On se rappellera des positions d’Amnesty International sur Israël.
Dans son rapport 2022-2023, Israël est, comme dans les précédents rapports, associé à l’apartheid, sans qu’Al estime nécessaire de justifier ce terme. Cette stratégie du rabâchage porte ses fruits. Depuis la conférence de l’ONU de Durban en 2001, ou l’affirmation qu’Israël était un régime d’apartheid avait fait un tollé et conduit à l’échec de la conférence, à aujourd’hui où AI peut répéter cette contrevérité sans que personne ne réagisse plus, on voit le chemin parcouru !
C’est d’ailleurs ce dernier rapport qui a servi d’alibi aux parlementaires de la NUPES pour déposer une résolution reprenant le projet génocidaire du Hamas (« un Etat palestinien d’un seul tenant », c’est-à-dire sans Israël), à l’Assemblée Nationale.
Et justement en parlant du Hamas… AI n’a pas manqué de prendre position le 7 octobre dans un communiqué, des interventions télévisées et sur X-twitter. Chaque message avait pour objectif de faire oublier la barbarie du Hamas et remettre la responsabilité des événements sur Israël. On retrouve la mise dos à dos d’Israël et du Hamas qui permet de ne pas nommer l’agresseur, rhétorique déjà utilisée maintes fois lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et le 7 octobre n’est que la suite d’une « intensification des violences ».
Le titre du communiqué ne laisse aucun doute sur la suite « Les civil.e.s des deux parties au conflit paient le prix de l’intensification sans précédent des hostilités entre Israël et Gaza » (je suis dans l’obligation de recopier les points médians qui parsèment le texte). À ceci s’ajoute un choix criant dans leur énonciation :
Quand il s’agit de condamner les protagonistes, Israël est toujours nommé en premier :
- – « Les forces de sécurité israéliennes et les groupes armés palestiniens doivent tout faire pour protéger la vie… »
- – « Israël a commis de graves crimes de guerre en toute impunité lors de précédentes guerres contre Gaza. Les groupes armés palestiniens de Gaza ne doivent pas prendre pour cible des civil·e·s et utiliser des armes non discriminantes… »
À noter, au passage, le vocabulaire choisi.
Quel nom pour les exactions commises par le Hamas, face aux « graves crimes de guerre » d’Israël ? En parcourant le communiqué, on ne trouve que « une opération sans précédent » sans plus de précision. Les mots « terrorisme », « massacres » sont cruellement absents. Normal ! Le Hamas est présenté comme le « Mouvement de la résistance islamique » !
Inversement quand il s’agit de nommer les victimes, les palestiniens arrivent en tête :
- – « Nous sommes très vivement préoccupés par le nombre de morts parmi les civil·e·s qui ne cesse d’augmenter à Gaza, en Israël… »
- – « L’attaque de représailles d’Israël contre Gaza a fait au moins 232 mort·e·s et 1 700 blessé·e·s, d’après le ministère de la Santé palestinien. Les médias israéliens ont fait état d’au moins 250 mort·e·s… »
À noter, là encore, qu’on parle de « l’attaque d’Israël » pour compter les morts palestiniens mais on ne nomme pas les responsables des morts israéliens… On remarquera aussi le choix des sources d’information : ministère contre média.
Et la boucle est bouclée quand pour finir AI se penche sur les causes de ce 7 octobre.
Le leitmotiv du régime d’apartheid ouvre un petit paragraphe titré « complément d’information ». Il est surtout complètement à charge contre Israël. Pas un mot sur le Hamas. On rappellera cette fois-ci à AI que son commandant, Mahmoud AL-Zahar, disait en décembre 2022 « La planète entière sera sous notre loi ; il n’y aura plus de Juifs ni de traîtres chrétiens. »
Enfin, on se rappellera alors du partenariat de AI avec Cage, l’organisation opposée aux lois anti-terroriste dont le porte parole est issu des rangs d’Al-Qaïda. (Franc-Tireur N39)
Nous pourrions analyser ainsi ce texte sur le fond comme la forme, reprendre chaque phrase, de sa construction à son vocabulaire…
Tout converge vers une réalité :
Amnesty International soutient le groupe terroriste Hamas, responsable du plus grand pogrom depuis la Shoah.
AI complice
*articles précédents dans la Cheuille de Fou
Je me permets de reprendre le dessin de RISS, le grand de Charlie Hebdo.
