« Je refuse l’emprunt d’un vocabulaire militant abscons. Et ça marche parce que les gens me comprennent quand je cause ».
Fabien Roussel, janvier 2022
Il reprend donc, comme il se doit, la lutte des classes mais évite le jargon qui y est associé. Ainsi la lutte est-elle déclinée sur la vie quotidienne, par des tweets sur la bonne bouffe et les repas du dimanche « le bon vin, la bonne viande, le bon fromage ». La sauce prend, et à l’heure des réseaux sociaux, les photos et tweets remplacent aisément le discours politique.
Cette stratégie, Fabien Roussel la pousse un peu plus loin en février : du vocabulaire à l’idée, il n’y a qu’un petit pas. Il annonce son programme politique par sa volonté de « réformes heureuses », il veut « croire au bonheur, parce que c’est possible. ». Cela plaît, plaît à tout le monde, et tant pis si cela n’a pas de sens politique.
Il est vrai qu’il profite de l’effondrement total de la gauche et que certaines de ses déclarations sonnent comme l’annonce d’un renouveau.
Puis en mars, fort de cette popularité montante sur une réthorique de comptoir, Roussel continue. Comme tout communiste il doit être proche du peuple, mais il fait mieux ! Il demande enfin au peuple d’être proche de lui lorsqu’il partage sa douleur de la perte d’un être cher. « J’ai eu la douleur de perdre mon beau père… ». On tweetera nos sincères condoléances et cela vaudra comme signe de sympathie politique.
Mais ce n’était pas que ça ! Cette annonce solennelle – si un tweet peut le permettre – est une justification à sa prochaine absence « à l’Assemblée Nationale lorsque Volodymyr Zelensky y prendra la parole ». Il choisi de faire passer sa famille avant la politique.
Il prend soin d’ajouter « N’y voyez aucunement un choix politique ». Oh non ! On se contentera de penser que ce n’est juste pas le choix d’un responsable politique.
Roussel sera le petit beau-père des peuples
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