Le PS s’aligne sur LFI, à la grande satisfaction des islamistes.
On le constate à nouveau dans un communiqué de presse de début avril 2025, inscrit comme contribution thématique pour le 81e congrès du PS qui se tiendra en juin 2024 :
« De la laïcité à l’islamophobie, quand la France instrumentalise le voile » de Simon Blin et quelques contributeurs.
https://www.parti-socialiste.fr/de_la_la_cit_l_islamophobie_quand_la_france_instrumentalise_le_voile
Il est une accumulation de détournement des faits, d’inversions accusatoires, de manipulations de nos principes républicains, jusqu’à refuser notre liberté d’expression.
Je reprends ici une seule phrase. On lit :
« À bas le voile ». Étrange ressemblance sémantique au tristement marquant « À bas les juifs » d’Édouard Drumont, antidreyfusard auteur du pamphlet « la France Juive », « candidat antijuif » aux élections législatives d’Alger, figure de l’antisémitisme français.
Sans vergogne il fait un parallèle entre un appel à en finir avec un objet (signe religieux/sociétal/politique) et celui d’en finir avec un groupe de personnes. Le PS piétine ainsi un des principaux fondements de la liberté d’expression, celui qui nous oblige à faire la distinction entre l’opinion d’un homme et un homme.
Rappelons que les principales limites à la liberté d’expression en France relèvent de deux catégories : la diffamation et l’injure, d’une part ; les propos appelant à la haine, qui rassemblent notamment l’apologie de crimes contre l’humanité, les propos antisémites, racistes ou homophobes, d’autre part.
Or de diffamation ou d’injure il n’y en a pas, et d’appel à la haine (dont le racisme qu’il dénonce) non plus.
En 1905 lors de l’adoption de la loi sur la laïcité, le slogan était : « A bas la calotte », il était accompagné de caricatures anticléricales des plus virulentes. Il n’y avait aucune condamnation de ce slogan qui n’était pas le signe d’une haine des chrétiens en France mais la volonté de séparation des églises et de l’État.
Le voile aujourd’hui est l’étendard de deux combats contre la République française :
- la soumission à l’homme et donc le refus de l’égalité entre les hommes et les femmes,
- le symbole des islamistes et la marque de leur avancée dans le monde.
On revient rapidement sur le fait que pour la énième fois les pro-islamistes d’une part identifient les musulmans aux juifs et d’autre part assimilent un refus d’un mouvement politico-religieux à une haine contre un groupe de personnes. Ils utilisent notre lutte contre l’antisémitisme pour pousser leur lutte contre « l’islamophobie », comparent ceux qui protègent la laïcité à nos célèbres antisémites.
Pour la enième fois aussi, la femme musulmane est essentialisée par ce voile – quid des musulmanes qui n’en portent pas ?
De Jaurès à aujourd’hui la laïcité n’a pas changé, c’est la gauche qui s’est perdue en soutenant un mouvement politico-socio-religieux d’extrême droite.