Les grands médias à l’image des complotistes
Depuis le 7 octobre nous n’avions jamais entendu parler d’otages palestiniens dans les principaux médias, jusqu’au samedi 25 janvier 2025 sur la chaine TV en continu de France Info lorsqu’un journaliste a proposé un bandeau « 200 otages palestiniens retrouvent la liberté » sur l’écran. Ceci a soulevé une telle indignation que le journaliste a
été mis à pied, le temps de conclure qu’il s’agissait d’une « erreur humaine ».
Le même jour, la même « erreur humaine » a été commise sur BFMtv, sans qu’aucune sanction n’ai été prononcée, en tout cas publiquement. Un premier pas été franchi en moins de 24 heures.

Et depuis ? Le question est soulevée, débattue… et parallèlement l’idée d’otage palestinien prend racine.
Le samedi 22 février dans son fil sur le conflit, Le Figaro pose la question « Les prisonniers palestiniens peuvent-ils être considérés comme des otages ? ». Question suivie de quelques commentaires qui ne donnent aucune réponse, sauf le point de vue de Rima Hassan qui parle d’un peuple « otage d’une puissance coloniale et d’occupation ». À la fin le lecteur est renvoyé vers un article daté du 28 janvier non accessible à tous. La question reste entière, ou a peut-être même déjà un semblant de réponse.
On trouve en chapeau de ce fil une photo de l’AFP (encore elle) légendée ainsi : « les échanges d’otages » (voir la capture d’écran ci-dessus). Aucune réaction.
Le dimanche 23 février la même photo avec la même légende est toujours visible, et encore le lundi. L’idée d’otages palestiniens est maintenant sur vos écrans en permanence.
Certains justifient ce mot otage par le fait qu’il y a plus d’arrestations depuis le 7 octobre 2023, en particulier via la détention administrative qui permet de détenir sans inculpation ni jugement les Palestiniens et, plus rarement, les israéliens soupçonnés de terrorisme. Elle intervient quand les autorités disposent de renseignements liant un suspect à un crime, sans suffisamment de preuves pour que l’accusation tienne devant un tribunal.
On comprend dans un pays comme Israël la possibilité de telles détentions faites pour des raisons de sécurité. Il ne s’agit en aucun cas de bébés qu’on va chercher dans leur lit, d’adolescents dansant pour la paix…
On rappellera donc que le mot otage est arrivé avec la libération de 200 prisonniers, tous condamnés pour terrorisme – pas de détention administrative – dont 121 ont été condamnés à perpétuité pour avoir commis ou participé à des attaques ou attentats anti-israéliens. [Lien]
L’ « erreur humaine » ne semble pas en être une finalement mais bien une volonté politique pro-Hamas. Vous avez eu sous vos yeux, en direct, et en quelques jours, la manipulation des médias et la propagation de cette nouvelle possibilité de parler d’otages palestiniens. Il ne sera pas inutile de faire remarquer que les pires dérapages se produisent les week-ends. Que se passe-t-il dans les services de rédaction les samedis ?
Nous avons eu apartheid, génocide, famine … et. nous en avions déjà parlé dans la Cheuille de Fou [1][2][3]. Au sujet du génocide on pourra compléter notre précédent article en rapportant que l’Afrique du Sud, qui devait apporter les preuves de son accusation, a demandé un report faute de… preuves.
Les israéliens sont traités de nazis, Trump reproche à Zelensky d’avoir initié la guerre …
Les mensonges répétés prennent l’aspect de faits avérés, ils se multiplient et envahissent l’espace de communication.
« C’est le mensonge érigé en loi de l’univers » écrivait Franz Kafka dans son livre « Le Procès »