Pour bien commencer l’année, on apprend que Danièle Obono a obtenu la présidence du groupe “Racisme et discriminations raciales et religieuses” qui vient d’être créé par l’Assemblée nationale à l’initiative de LFI en décembre 2024.
Cette même d. Obono qui déclarait, par exemple : « Je respecte la militante antiraciste. […] Houria Bouteldja […] est une militante antiraciste. […] Je considère Houria Bouteldja comme une camarade »
(nous parlons bien de la même Bouteldja qui écrivait : « Si une femme noire est violée par un noir, c’est compréhensible qu’elle ne porte pas plainte pour protéger la communauté noire ».
Danièle Obono qui, au lendemain de l’attentat de Charlie, il y a tout juste 10 ans, n’avait “pas pleuré Charlie”, regrettant que les journalistes assassinés “se soient tus quand l’Etat s’était attaqué [à Dieudonné]” [Franc-Tireur]
Danièle Obono, qui défendait la non-mixité (c’est-à-dire des espaces interdits aux blancs).
Une raciste à la présidence d’un groupe “Racisme” à l’Assemblée, voilà qui rappelle la vice-présidence du groupe “Études sur l’antisémitisme” attribuée à l’antisémite compulsive et obsessionnelle Ersilia Soudais.
Y aurait-il donc un schéma, un phénomène reproductible expliquant ces nominations absurdes et honteuses ?
Nous le verrons, le noyautage des institutions et structures de référence sur lesquelles repose notre ordre social laïc et républicain afin d’en détourner la fonction, voire de l’inverser, est en effet systématique. Listons quelques exemples.
– Observatoire de la laïcité. Créé en mars 2007 (sous Jacques Chirac). Jean-Louis Bianco en prend la présidence en avril 2013 et installé à l’Elysée. Dès juin de la même année, Nicolas Cadène, rapporteur général, publie un premier rapport affirmant que la France n’a pas de problème avec la laïcité et que les atteintes directes à la laïcité ont peut-être été surestimées par les médias. Il déclare également :
“
Depuis dix ans, les lois adoptées ont été perçues comme des lois d’interdiction tournées principalement contre l’Islam. Dans ce contexte, une de nos préoccupations concernera donc la montée évidente de l’islamophobie dans notre pays”.
Il faudra attendre le 5 juin 2021 pour que Marlène Schiappa ferme cette petite boutique de l’entrisme islamiste, après 8 ans de noyautage et d’inversion de la valeur de laïcité au cœur de l’Etat.
– En 2018, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education, crée le Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la république, chargé de préserver, transmettre et expliciter la position de l’institution scolaire en matière de laïcité. En mai 2022, Pap Ndiaye est nommé ministre. En avril 2023, il change l’objet pour diluer cette mission en y ajoutant la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, et nomme de nouveaux membres dont Alain Policar, connu pour ses positions contre la laïcité et sa vision communautariste “à l’anglosaxonne”. Il déclare par exemple que “le port du voile islamique n’est pas le plus souvent un signe de prosélytisme mais […] même souvent un signe d’émancipation” (sic).
– La Ligue des Droits de l’Homme (LDH), association pionnière fondée en 1898 pour défendre le Capitaine Dreyfus.
Pourtant, dès 1995, la LDH soutient Tariq Ramadan contre le ministre de l’Intérieur, Jean-Louis Debré, qui souhaite interdire de territoire l’islamologue pour « trouble à l’ordre public », en particulier en raison de ses prêches en faveur du Front islamique du salut (FIS).
En 2001, la LDH intente un procès à Michel Houellebecq pour son propos « La religion la plus con, c’est quand même l’islam ». Dans la même veine en 2016, elle se constitue partie civile contre Georges Bensoussan. Elle est – bien sûr – déboutée dans les deux cas. En revanche, elle défend Hassan Iquioussen, imam et conférencier marocain d’obédience frériste, tout en reconnaissant dans les propos de l’imam des « propos antisémites absolument abjects » – la LDH est donc passée de la défense de Dreyfus à la défense de l’antisémitisme….
Elle participe à la marche contre l’islamophobie en 2019, proteste contre la dissolution du CCIF en 2020 et dénonce le projet de loi pour lutter contre les séparatismes…
– Amnesty International. Nous avons déjà abondamment parlé dans la Cheuille de Fou de cette association passée de la défense des Droits de l’Homme et des prisonniers politiques à l’activisme islamiste, mais notons que la Secrétaire Générale, Agnès Callamard est française. Amnesty International est financée à 100% par des dons, il ne tient qu’à nous de s’éclairer à d’autres bougies.
– Planning Familial. Le 8 mars 2005, il choisit de marcher avec Ni putes ni soumises derrière le slogan “Pour la mixité, la laïcité et l’égalité des sexes” plutôt qu’avec le Collectif national pour le droit des femmes, dont certains signataires sont opposés à l’interdiction des signes convictionnels ostentatoires à l’école. En 2019, “Communiqué contre l’islamophobie” :
“Nous estimons que la confusion entretenue entre musulman.e.s et terrorisme n’est rien d’autre que le signe d’un racisme prégnant qui se cache derrière le terme de laïcité. Les lois relatives au port du voile à l’école ou au port de la burqa dans l’espace public de ces dernières décennies ont révélé une islamophobie prégnante sous couvert d’une laïcité revisitée”.
– L’ONG MSF (Médecins Sans Frontières), fierté nationale surnommée “French Doctors” et lauréate du Prix Nobel de la Paix en 1999, est créée en 1971. Rappelons les deuxièmes et troisièmes paragraphes de sa charte :
“Œuvrant dans la neutralité et en toute impartialité, les Médecins Sans Frontières revendiquent, au nom de l’éthique médicale universelle et du droit à l’assistance humanitaire, la liberté pleine et entière de l’exercice de leur fonction.
Ils s’engagent à respecter les principes déontologiques de leur profession et à maintenir une totale indépendance à l’égard de tout pouvoir, ainsi que de toute force politique, économique ou religieuse.”
L’ancien Secrétaire Général, Alain Destexhe, en s’appuyant sur un rapport de 47 pages montre le rapprochement de MSF avec le Hamas. [Télécharger le rapport]
L’enquête de Lara Tchekov et et Anne-Flore Marie dans le JDD, nous apprend qu’une certaine Rima Hassan a été membre du Conseil d’Administration de l’ONG de 2021 à 2022 !
– L’AFP (Agence France Presse) dont la mission, écrit-elle, est “d’assurer une couverture rapide, complète, impartiale et vérifiée de l’actualité” a dû rendre des comptes au Sénat et à l’Assemblée Nationale après une multitude « d’erreurs » et de biais inacceptables du traitement de…. justement, l’information (particulièrement après le 7 octobre).
Dans la même veine, nous avons déjà écrit plusieurs fois sur les dérives du journal Le Monde et récemment l’article du Figaro et le “mur de Gaza” ont fait assez de bruit pour que nous ne nous attardions pas dessus.
– Les associations féministes sont restées silencieuses après le 7 octobre 2023, notamment “Nous Toutes” avec Caroline de Haas qui pourtant a su se mobiliser pour la journée de lutte internationale pour les droits des femmes le 13 novembre 2023, qui a organisé une manifestation pour la journée de la femme le 25 novembre 2023. Pas un mot non plus de soutien aux collectifs “Nous Vivrons” et “No Silence”, attaqués par le collectif pro-Hamas Urgence Palestine, lorsqu’ils défilent le 8 mars lors de la journée pour les droits de la femme et dénoncent uniquement le viol des femmes israélienne par le Hamas. Rappelons que “Nous Toutes “ est créé en 2017 avec pour seul objectif “d’en finir avec les violences sexistes et sexuelles”. Pas un mot non plus sur les femmes Yézidis prises comme esclaves sexuelles par l’Etat Islamique depuis 2014…
On ne parlera pas ici des Institutions Européennes et de l’ONU, qui font pourtant partie de nos institutions, mais il y aurait beaucoup à dire, ni de cet autre noyautage par le bas, tout aussi puissant, des universités, associations de quartiers…