La dernière biennale

La Biennale d’art de Venise est une des plus prestigieuses manifestations artistiques en Europe et dans le monde, la plus grande foire d’art contemporain. Elle se tient cette année du 20 avril au 24 novembre et a pour thème « l’étranger ».

J’apprends d’abord que le pavillon israélien est fermé. Non pas à cause de cette pétition, signée par 19 000 personnes du monde de la culture, qui en demandait la fermeture, accusant Israël de génocide – l’administration avait rejeté cette demande -, c’est l’artiste israélienne qui avait finalement décidé de ne pas exposer tant que les otages du Hamas ne seraient pas libérés.

Nous pouvons donc être satisfaits de voir que cet appel contre les artistes israéliens avait été balayé. Mais, il y a bien un « mais » …

Entrons dans le bâtiment de l’Arsenale où se tient une partie de La Biennale, puis dirigeons nous vers la deuxième salle.  Notre regard rencontre alors immédiatement un drapeau palestinien et l’inscription suivante : « boycott israeli pavilion. Free Palestine », collée sur une oeuvre de Daniela Ortiz, « The Brightness of Greedy Europe » (l’éclat de l’Europe cupide) de 2022.

Puis dans une autre salle, nous trouvons une autre oeuvre d’un artiste turc de 2024, qui met en avant la « résistance palestinienne » : un quartier de pastèque occupe le ciel au milieu d’étoiles qui tombent comme des missiles sur des civils habillés au couleur du drapeau Palestinien. La pastèque est devenue le symbole de la « résistance palestinienne » depuis le 7 octobre (inclus).

D’autres références apparaissent au fur et à mesure de la visite. 

On comprend finalement que l’administration de La Biennale ne pouvait pas (et non ne voulait pas) interdire la participation d’Israël. Elle avait d’ailleurs écrit « la Biennale de Venise veut préciser que tous les pays reconnus par la République italienne peuvent de façon autonome demander à y participer officiellement. Par conséquent, la Biennale de Venise ne peut prendre en considération aucune pétition visant à exclure Israël ou l’Iran ».
On constate par contre qu’elle admet que des artistes exposent des oeuvres contre Israël, ce qui, on le sait depuis plus de 10 mois, va de pair avec la montée de l’antisémitisme.

Que l’art serve des discours militants, cela n’est pas nouveau. Que, sous couvert de bien-pensance et humanisme, il participe à la haine contre Israël et promeuve l’antisémitisme, cela semble devenu courant depuis le 7 octobre.

Il nous reste la possibilité de boycotter La Biennale 2024.

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