Un Paris by night s’accompagne toujours de la rencontre de quelques rats. Ils sortent, sont de plus en plus visibles et on s’inquiète de leur présence lors des Jeux Olympiques dans deux ans. Un grand événement comme la finale de la Champions League au Stade de France laisse un sol jonché d’ordures et on s’inquiète, encore, de la propreté de Paris pour… les JO, toujours dans deux ans.
Entre les rats et les ordures, il y a l’homme et un modèle qui estime entre 1,5 et 1,7 le nombre de rats par habitant dans les villes ayant un système d’égouts ancien et non bétonné, comme Paris, et une bonne gestion des déchets.
On peut honnêtement se demander si la gestion des déchets à Paris est « bonne ». En effet, on liste des décisions prises qui ont profité à la prolifération des rats sans que soient prises en parallèle des mesures adéquates pour l’éviter. Les premières « poubelles vigipirates » furent un garde-manger de luxe. Les actions menées pour déminéraliser Paris – entendre : en faire un grand village – l’ont rendue plus difficile à nettoyer (les trottoirs sont encombrés de mini jardins, voire de potagers). L’aménagement des quais de Seine est un immense parc d’attraction pour ces bestioles. Enfin, le service de nettoyage de la voirie semble bien désorganisé et manquer d’effectifs.
Un effet aggravé par le réchauffement climatique
Ceci dit, la gestion n’est que réparation. Réparation de l’homme qui jette dehors… de l’homme qui mange dehors… de plus en plus car l’homme sort quand il fait beau… quand il fait chaud. Et il fait de plus en plus chaud, surtout à Paris, cet îlot de chaleur urbain. On y constate un réchauffement de 1,3°C au cours du XX siècle, chiffre plus important que la moyenne en France.
Du réchauffement climatique inexorable à la prolifération des rats il y a donc nos comportements. Nous pouvons toujours exiger des services plus de moyens, le plus efficace reste entre nos mains…
À moins d’accepter cette cohabitation comme à Hammelin, où ces petits rongeurs sont devenus attraction touristique. Quelques joueurs de flûtes et sacrifices d’enfants, le tour est joué ! Nous trouverons aussi une idée merveilleuse face à la prolifération des lapins sur l’esplanade des Invalides. Plus considérés comme espèce nuisible, ils bondissent joyeusement et se reproduisent tout aussi bien. Paris minéral deviendra Paris Animaux Zoopolis (du nom de cette association qui défend ces lagomorphes).
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- 7 juillet 2022 : Douchka Markovic, conseillère de Paris a annoncé avoir débarrassé Paris des rats grâce à une « méthode efficace et non létale » : le renommage en « surmulots, moins connoté négativement ». [Twitter]
