Une Pen de sursis

Au lendemain de l’élection présidentielle, comme un mal de crâne qui reste.

Accoutumance

En 20 ans, nous sommes passés du « Front National » à « Marine » : la qualification de Le Pen père au deuxième tour en 2002 suscitait une réaction vive et massive avec la grande manif du « non » et le refus de J. Chirac du débat d’entre deux tours. Celle de la fille en 2017 fut un constat mal digéré avec un simple questionnement sur la tenue de ce débat. En 2022 ce fut son acceptation passive comme un classique incontournable.

Crainte

Dans une société où les frustrations individuelles passent avant un idéal commun, on s’inquiétait de savoir à quel point la stratégie du faux nez allait permettre de convaincre au delà de l’électorat classique de l’extrême droite. Les outrances de Zemmour, l’absence d’esprit critique qui permet de croire à la « dédiabolisation », ont évidement banalisé la présence de l’extrême droite.

Effroi

Les résultats du premier tour ont montré la réussite des deux extrêmes qui se nourrissent mutuellement. L’abstention dessine le visage d’un peuple las qui ne connaît pas sa puissance et ne veut pas reconnaître sa responsabilité dans l’avenir de son pays.

Plus que des prémices, la linéarité de la progression ne laisse aucun doute sur l’immensité du danger de voir l’extrême droite triompher dans cinq ans. Si l’on regarde de près le vote par tranches d’âge, on constate que la jeunesse ne partage plus les références qui permettent de défendre la démocratie.

  • La montée du fascisme dans les années 1920 ne semble plus être une alerte instinctive. « Le racisme mène au fascisme » est un slogan manifestement dépassé.
  • Son positionnement de jeunesse « tolérante » face à des générations « morales » qui osent distinguer le bien et le mal, mène à une acceptation systématique des idées de l’autre sans y opposer de lignes rouges absolues.

Comme nous avons reconquis le drapeau tricolore longtemps abandonné à l’OAS et au FN, nous avons cinq ans pour ramener la jeunesse à un esprit républicain. La Reconquête doit être républicaine et non laissée à l’extrême droite.

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Depuis cet article…

  • 19 juin 2022 : le RN réalise une percée historique et devient le plus important groupe parlementaire d’opposition .[BFM TV]
  • 30 juin 2022 : le RN est écarté de la présidence de la `Commission des finances au profit d’Eric Coquerel de la NUPES. Traditionnellement ce poste à haut pouvoir de nuisance échoue au plus grand groupe d’opposition. [Le Monde].

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